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13 décembre 2007

baisers mièvres de cinéma ? pas si sûr ...

eh oui, au risque de choquer les amateurs de Goncourt et autres fanatiques ou frénétiques (comme moi !) de courses littéraires concoctées par nos maisons d'édition "préférées", je ne dirai pas que du bien du dernier prix Fémina de l'an 2007 !!

Prise d'une compulsion avide des derniers crus littéraires en première ligne de mire de ma bibliothèque municipale (adieu les folles déambulations onéreuses des fins de semaines pluvieuses avec leurs inévitables déceptions sous forme de "comment ai-je été assez idiote pour investir 17 euro dans  un bouquin aussi dénué de talent ?" ou encore "qu'est-ce que je peux être idiote de m'être laissé induire en erreur par cet incipit qui ne tient pas la distance !!!)

Là au moins, pas de déception : côté incipit, on est dans le fadasse ! Pas de quoi exciter les pupilles !

Bon... Poursuivons, c'est un livre que j'ai emprunté (enfin celui là je l'aurais pas défloré de plus de 2 pages chez Mollat !!), les lignes défilent aussi vite qu'un film de série B (entendez : de second ordre). Au moins cela ne demande pas beaucoup de concentration sur le style  (: quand on passe les détails affligeants du goûter au salon de thé des deux amants passionnés... et autres incongruités, on cherche vainement pendant les quelque 100 premières pages à trouver de l'épaisseur dans des phrases qui s'enchaînent simplement mais sans effet pour autant autre que d'amener à se demander s'il est bon ou non de poursuivre la lecture...)

Mais bon c'est le prix Fémina : il ne peut pas en être ainsi de bout en bout ! On aura dû laisser passer quelque chose ou, peut-être le meilleur est-il à venir...?  Il est vrai que le livre touche à sa fin ... Alors autant continuer ! Qui a dit qu'il fallait toujours aller jusqu'au bout des choses, au bout d'un livre... ?Certainement pas Daniel Pennac ! (Tiens, je crois que lui aussi a mérité quelque chose cette année !!)

Sur le contenu  :

Un homme qui vient de perdre son père nous raconte sa quête d'identité à travers ses souvenirs avec celui-ci, technicien de lumière du septième art, et à travers son histoire d'amour passionnel avec une femme mariée mère elle même d'un garçon. Elle est à la fois le motif et le prétexte à une recherche de ses origines voilées par le mystère de l'identité de cette mère qu'il n'a jamais connue. Actrice de cinéma capturée puis fondue dans le noir d'un magicien de la lumière? Qui était-elle ? Qui était-il, ce père qui n'a réussi à lui transmettre qu'après sa mort ce goût du cinéma de la Nouvelle Vague et cette obsession des années 60 qui l'ont vu voir le jour, et cette (en)quête obstinée sur cette mère absente.

A travers cette relation passionnelle qui débute par sa fin dans le fil de la narration, prend ENFIN forme ce mouvement de quête, d'emprise, et de désillusions  d'un homme  parvenu à se réconcilier avec l'absence : l'absence du père, aux prises avec sa vie artistique, et l'absence d'une mère qu'il n'a jamais connue.

Certes il y a beaucoup à redire sur la première partie du roman, mais je serai tentée de dire que l'on est séduit par la portée saisissante du dernier volet de ce qu'on peut bien en fin de compte appeler l'intrigue même s'il ne se passe en réalité pas grand chose.

Il s'agit ici d'une thématique ordinaire (une enfance abandonnée) et universelle (la quête de l'identité) mais qui prend sa dimension existentielle et psychologique à travers cette histoire d'amour dont chacun peut être...victime.

Baisers de cinéma de Eric Fottorino

baisers

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